Plein Feu

 

Plein feu, c’est un texte qui se survit.

Plein feu, c’est une confrontation.

C’est une élève et sa professeure, ensemble, l’une et l’autre. Contre.

Plein feu, c’est sur un plateau de théâtre, dans une salle de répétition, au milieu d’un champ, sur un parking. Peu importe.

C’est une parole ; celle d’une victime de viol : l'élève.

C’est une réponse ; celle du dégagement : la professeure.

Je crois que le premier sentiment qui m’a traversé quand j’ai commencé à écrire ce texte était violent.

Ce que j’avais à l’esprit devait sortir.

Les premiers mots étaient comme une trajectoire.

C’était en novembre 2021. Je venais d’apprendre le viol d’une amie.

Il fallait construire une ligne, « creuser » la parole.

L’espace de répétition était une évidence parce que, cet espace, je le connais et c’est ce qui m’a amené à écrire ce texte.

« Plein Feu » fait référence à un éclairage total, de tous les projecteurs, sur une scène de spectacle. 

C’est le plein feu d’une brûlure, le plein feu d’un malaise, un plein feu sur l’ombre.

Texte et mise en scène

Serguey Skurjats

Double Distribution

Nathalie N'Songan

Clémentine Jeuland